Hommes ou femmes,  ils sont devenus par leurs clichés uniques et reconnaissables des maitres de la photographie.
Peu importe le style, le sujet ou la technique employée, on ne peut qu'admirer leur travail.

Ces présentations n'ont pas vocation à être totalement exhaustives. Elles marquent simplement les grands moments de leur vie respective.

Paul Strabd - raymond depardon - eugène atget - William Klein - Henri Cartier-Bresson - Willy Ronis - Robert Capa - Vivian Maier - André Kertész - Brassaï - Diane Arbus - Robert Doisneau - Ansel Adams

Paul Strand (1890 - 1976) Photographe social

Issu d’une famille originaire de Bohème Paul Strand (initialement Nathaniel Paul Stransky) voit le jour en 1890 à New York.

En 1904 ses parents l’inscrivent dans une école privée, l’Ethical Culture School , dans laquelle il découvre et étudie la photographie grâce par son professeur de sciences Lewis Hine, documentaliste de renom qui l’orientera vers une vision directe, objective et sociale du travail photographique.

C’est la découverte de la galerie d’art avant-gardiste 291 qui scellera son choix de devenir artiste photographe.

Travaillant comme employé de bureau il va alors passer tout son temps libre, équipé de sa chambre 20 X 25, à faire des photographies. Durant cette période il va faire un voyage en Europe et c’est en 1911 qu’il s’installera comme photographe professionnel.

Durant 4 années il va beaucoup se déplacer aux Etat-Unis , il expérimente en cherchant sa voie. Il photographie les paysages, les monuments fait des portraits des personnes qu’il croise. Sa sélection d’images est devenue conséquente, son style s’est maintenant affirmé et ses clichés, développés sur du papier haut de gamme au platine ont un rendu exceptionnel lui permettant en 1916 d’ exposer son travail à la galerie 291.

Durant les 3 décennies suivantes Paul Strand va élargir sa créativité avec des activités cinématographiques sous la forme de documentaires, reportages sportifs, fictions sociales comme en 1921 le film muet ‘’Manhatta’’ . Cependant il n’abandonne pas la photographie et continue son travail sur les paysages naturels et urbains et les portraits.

De 1932 à 1935 il s’installe au Mexique pour le tournage d’un film commandé par le gouvernement mexicain. Il utilisera la très originale caméra Akeley.

Contraint de quitter les Etats Unis pour raisons politiques il vient, en 1950, s’installer en France qu’il va parcourir et photographier , l’occasion d’un nouveau livre de photographies : ‘’La France de Profil’’.

A partir des années 50 Paul Strand poursuivra par une série de nombreux voyages : Tchécoslovaquie, Italie, Nouvelles-Hébrides, Égypte, Roumanie, Ghana, marqués à chaque fois par la publication d’un portfolio.

Il retournera cependant dans son pays natal durant 2 années notamment à l’occasion d’un retrospective du MoMA sur son travail mais reviendra en France pour s’éteindre à Orgeval ou il aura passé près de 25 ans.

Raymond depardon (1942) Le photographe du réel

Raymond Depardon, né en 1942 découvre la photographie dès son plus jeune âge en empruntant l’appareil 6X6 de son frère et en photographiant la ferme de ses parents. Encouragé par son père il entre comme apprenti dans une boutique de photographie dans sa ville natale de Villefranche-sur-Saone puis étudie par correspondance .

En 1958 il s’installe à Paris et devient l’assistant de Louis Foucherand célèbre reporter. Au début des années 60, riches en actualités internationales, Raymond Depardon devient photoreporter au sein l’agence Delmas pour laquelle il couvre une mission de recherche dans le désert algérien. Il en rapportera des clichés qui feront la une de presse française.

Il couvrira ensuite la guerre d’Algérie et la guerre du Vietnam, sillonnera toute l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis ramenant des clichés empreints d’une extrême humanité.

En 1966 il cofonde l’agence Gamma avec Gilles Caron et dès le début des année 70, il délaisse peu à peu l’image fixe pour se consacrer à la réalisation de films documentaires qui sont des témoignages sur le monde qui l’entoure dans tous les aspects de sa diversité culturelle.

Ses reportages sur les hôpitaux, les prisons, les paysans, sont autant de témoignages sur notre époque et les changements profonds de la société. Raymond Depardon sera récompensé 2 fois par le César du meilleur film documentaire.

Raymond Depardon n’est pas le photographe du sensationnel il préfère s’intéresser à l’homme dans sa diversité, ses silences, ses forces et ses faiblesses. Son oeuvre est faite de curiosité et de bienveillance et son recueil de photographies ; ‘’La France de Raymond Depardon’’ en est la vibrante illustration.

Il dit de lui ''Au fond, je suis un passager de mon époque''

eugène atget (1857-1927) Le poête photographe

Né à Libourne en 1857, Eugène est élevé par ses grands parents suite au décès de ses parents à l’âge de 5 ans. Il grandit dans la ville de Bordeaux puis commence sa vie professionnelle comme marin en 1875 avant d’entamer une carrière d’acteur, sans grand succès. Il se tourne alors vers le dessin et la peinture puis la photographie.

En 1890, Installé à Paris il se lance dans la constitution d’un inventaire en images de la capitale et de ses différents quartiers. Il photographie les rues, les immeubles, boutiques, façades, les petits métiers et tous les détails urbains qui vont disparaitre dans le cadre de la modernisation galopante de la ville.

Il réalise tout ces clichés avec une chambre à soufflet équipée de son trépied et son voile noir, exigeant des poses longues pour exposer les plaques. Il vend ses photographies aux peintres, aux architectes et à de nombreuses institutions (BNF, Ville de Paris et différents musées) en tant que documents de travail. Ses images sont sans artifice, sobres et précises livrant une vision délicate et poétique du vieux Paris.

Malgré les ventes régulières de ses travaux photographiques la situation financière d’Atget se détériore peu à peu, notamment pendant et après la première guerre mondiale. Au début des années 20 il fait la connaissance de Bérénice Abbott, assistante de Man Ray qui lui achète bon nombre de ses travaux.

Il décède en 1927 à Paris dans le besoin.

Aujourd’hui, Eugène Atget est reconnu comme l’un des grands témoins visuels du Paris de la Belle Époque et un précurseur de la photographie moderne. Le musée Carnavalet conserve un ensemble de plus de 9 000 tirages d’Atget, soit la collection la plus vaste de ce photographe.

William Klein (1926-2022) Le photographe anticonformiste

William Klein fils d’immigrés hongrois nait à New York en 1926.

Durant son service militaire en Allemagne de 1946 à 1948 il découvre l’Europe puis la France en s’inscrivant à La Sorbonne pour reprendre des études de sociologie et c’est à Paris qu’il fait la rencontre de sa future femme, Jeanne Florin qui partagera sa vie jusqu’à son décès.

Dans les années 50 William Klein s’intéresse au graphisme et à la peinture qu’il va étudier avec Fernand Léger. De 1951 à 1954 il découvre la photographie lors de sa collaboration avec un architecte Italien et se lance dans des expérimentations photographiques. Il est alors repéré par le directeur artistique de Vogue qui lui propose de continuer son travail à Paris et New York.

Très rapidement il devient un des photographes phares du magazine en réalisant des images inédites et très innovantes notamment en faisant poser ses modèles dans la rue.

De retour dans sa ville natale William Klein publie en 1956 un recueil de photos de New York , révolutionnant radicalement la photo de rue avec un style provocateur, parfois brutal. Il colle son objectif au plus proche de ses sujets, il décadre volontairement et magnifie le floue.

Ce premier livre de photo-journal « Life is Good and Good For You in New York » sera récompensé par le prix Nadar. Il entreprendra par la suite son travail sur les grandes métropoles : Rome, Tokyo et Moscou.

Durant les années 60 il met de côté la photographie pour se consacrer au cinéma. Son premier film « qui êtes-vous , Polly Maggoo ? » ne rencontre pas un grand succès mais deviendra une oeuvre culte. Suivront plusieurs autres films, documentaires ainsi que de nombreux films publicitaires.

William Klein renouera avec la photo à la fin des années 80. Il exposera dans le monde entier et publiera une dizaine d’ouvrages dont le graphisme soigné reflète la dimension artistique du personnage.

L’Académie des beaux-arts créera en 2019 le « Prix de Photographie de l’Académie des beaux-arts - William Klein »

Il s’éteindra à Paris, où il vivait depuis 1947, en septembre 2022.

Willian Klein a révolutionné les photos de rue et de mode. Son travail sur les capitales lui a valu une renommée internationale et on retrouve ses images dans les collections des plus grands musées.

Henri Cartier-Bresson (1908-2004) Un regard humaniste sur le XX eme siècle



La fondation Henri Cartier-Bresson


Henri Cartier-Bresson nait en Seine et Marne dans une famille aisée. Dès son enfance il s'intéresse au dessin et à la photographie et fait ses premiers clichés avec un Kodak Brownie.

A la fin de ses études il refuse de reprendre l'affaire familiale pour se consacrer à la peinture.

C’est en 1930 lors d’un séjour en  Côte d'Ivoire, qu'il prend ses premières images et les publiera dans un reportage l'année suivante.

Des lors, équipé d’un Leica, il décide de se consacrer à la photographie. Il visite l’Espagne, l’Italie, le Mexique et le Maroc. Faisant preuve d’une grande précision dans leur composition, ses clichés sont des témoins de la vie pris sur le vif.

A partir de 1936 il devient militant communiste et de la lutte antifasciste, il publie des photos d’enfants miséreux dans le journal le Soir, quotidien pour lequel il part à Londres couvrir le couronnement de Georges VI. Henri ne ramènera de cet évènement que des images des gens présents dans le cortège.

En 1945 il photographie les combats de la libération de Paris. A partir de 1947 et la création avec d’autres photographes célèbres de l’agence Magnum Cartier-Bresson va sillonner le monde et couvrir tous les évènements majeurs de cette moitié du XX eme siècle.

Dès les années 70 le photographe, sans doute fatigué par cette vie intense, se consacre à d’autres activités, délaissant la photographie qu’il pratiquera selon son envie avec, toujours une nette préférence pour le noir et blanc.

Willy Ronis (1910-2009) Le compositeur d’images

Né à Paris, Willy Ronis est très tôt attiré par la musique mais par nécessité il découvre le monde de la photographie en effectuant les tirages dans l’atelier photographique paternel.

En 1936, fervent défenseur de la cause ouvrière il fait ses premières photos de reportage lors des manifestations issues de la montée du front populaire, reportages à caractère social qu’il poursuivra jusqu’en 1939 en participant notamment aux grèves chez Citroën.

Dès la fin de la seconde guerre mondiale il rejoint l’agence Rapho pour laquelle il effectuera de nombreux reportages et il continuera, en parallèle de ses activités à photographier les différentes atmosphères de Paris, à sa manière avec un regard lucide sur la vie sociale de l’époque qu’il s’attachera à restituer avec poésie et réalisme.

Willy Ronis est sans aucun doute avec Robert Doisneau et Henry Cartier-bresson l’inventeur de la photographie humaniste. Récompensé par de nombreux prix et distinctionsil consacrera beaucoup de son temps à transmettre son savoir et enseignera à Aix en Provence et à Avignon.

Rober Capa (1913 – 1954) le mythique reporter de guerre

Robert Capa nait en 1913 en Hongrie, de son vrai nom Ernő Friedmann. Erno est un jeune homme turbulant à la personnalité affirmée et rebelle ce qui lui attire des ennuis le forçant à quitter la Hongrie pour venir s’installer à Berlin en 1931 , nourrissant le projet de devenir journaliste.

Il travaille comme développeur dans un labo photo avant de faire connaissance du directeur de l’agence Dephot qui lui offre l’occasion de couvrir son premier reportage en allant photographier Léon Trotsky au Danemark.

L’arrivée de Hitler au pouvoir en 1933 le force à s’exiler à Paris où il fait la connaissance d’ Henri Cartier-Bresson, d’André Kertesz et de Gerda Taro avec qui il part en 1936 comme envoyé spécial pour couvrir la guerre civile espagnole.

C’est à l’occasion de ses nombreux séjours en Espagne qu’il devient célèbre en photographiant la mort d’un soldat républicain. En 1939 il quitte la France pour les Etats-Unis. En 1942, pour le magazine Collier’s il va suivre le débarquement des troupes alliées depuis la Sicile et le 6 juin 1944 Robert Capa, pour Life, débarque aux côtés des soldats sur la plage d’Omaha Beach et photographiera sous les balles et les obus un des moments les plus célèbres de la seconde guerre mondiale .

En 1947 il fonde avec d’autres photographes illustres l’agence de photo-journalisme Magnum. C’est en 1954, toujours pour le magazine Life, qu’il trouve la mort en Indochine. En voulant photographier un groupe de soldats français il marche sur une mine.

Robert Capa est sans doute le plus célèbre des reporters de guerre mais ses photos les plus connues sont à l’origine de nombreuses controverses.

Vivian Maier (1926–2009) Naissance d’une légende



Site Web Vivian Maier

Vidéo de France TV sur Vivian Maier

C’est l’incroyable histoire d’une inconnue, née à New York et d’origine française, qui est sans doute devenue, à titre posthume l’une des plus grandes photographes du 20e siècle.

C’est en 2007, par le plus grand des hasards que son travail est découvert.

Ce sont plus de 120 000 négatifs que Vivian Maier aura secrètement stockés, pour la grande majorité sans les avoir développés et donc vus. Elle n’a ni parlé, ni jamais montré son travail et encore moins essayé d’en tirer profit. Employée comme nounou dans des familles, c’est essentiellement dans la rue que Vivian Maier a façonné son œuvre en photographiant les habitants de New York et Chicago où elle est décédée.

Portraits d’enfants noirs et blancs, pauvres et marginaux, belles New-Yorkaises et mamies pomponnées, égalant le travail de Willy Ronis et Robert Doisneau dans le registre de la photo humaniste. Anonyme, elle montre sa silhouette androgyne sans jamais se dévoiler complètement dans de nombreux autoportraits ne laissant transparaitre aucune émotion sur son visage.

André Kertész (1894-1985) Le photographe instinctif

Né en 1894 à Budapest André Kertèsz grandi dans une famille tournée vers les lettres. Très rapidement il va être fasciné par les images, les illustrations et les gravures qu’il découvre dans les magazines de l’époque.

Dès 1912 il prend ses premières photographies et durant la première guerre mondiale, sous les drapeaux de l’armée austro-hongroise, il prendra des images du quotidien des soldats et de la vie militaire. C’est sans doute ces premières expériences qui vont développer son goût pour une pratique photographique de reportage avec un regard rigoureux, attaché à la qualité de la lumière et du cadrage.

Son diplôme de la société hongroise de photographie en poche il arrive 1925 à Paris et fréquente les milieux littéraires et artistiques. Il déambule dans la capitale, photographie les scènes de rue. La qualité de son travail est rapidement reconnu et dès 1927 il expose dans une galerie parisienne.

André Kertész va séjourner à Notre-Dame-du-Pré , petit village savoyard en juillet 1931 pour réaliser une série de près de deux cents photographies destinées à illustrer un roman, Le Sol de Frédéric Lefèvre.

Mais depuis de nombreuses années il est fasciné par les distorsions de la lumière sur les surfaces réfléchissantes. Il va alors se lancer en 1933 dans une série d’images réalisées avec des corps nus dans des miroirs déformants : ‘’les Distorsions’’ .

En 1936 il quitte la France pour New York et collaborera avec l’agence Keystone, il prendra la nationalité américaine en 1944.

Il décide en 1962 de mettre fin à sa carrière et ne photographiera que pour le plaisir. Il cède toutes ses archives photographiques à l’état français et s’éteint à New York en 1985.

Brassaï (1899-1984) l’hypnotique

Né en 1899 à Brasso en Transylvanie Gyulus Halasz prendra le pseudo de Brassaï lorsqu'il commencera son travail photographique à partir de 1924.

Après la première guerre mondiale, durant laquelle il servira dans la cavalerie austro-hongroise il s’installe à Berlin en tant que journaliste puis retourne à Paris en 1924 pour reprendre sa carrière journalistique.

A partir de 1930, s’inspirant des photographes Eugène Atget et André Kertesz, il explore le Paris de la nuit et, de lieux obscurs en lumières improbables, réinvente un Paris souvent irréel tant sa perception des formes et des mouvements est à la fois simple et audacieuse. Paris est au cœur de son œuvre et c’est avec un sens précis du détail et de la composition qu’il livre sa vision personnelle de la vie parisienne nocturne : les prostituées, les travailleurs des Halles, les gens de la rue.
Chaque cliché saisit la réalité du moment et y ajoute un climat envoûtant, presque hypnotique.

Brassai est un artiste complet il écrit, dessine, sculpte et côtoie de nombreuses célébrités de l’époque. Ses amis sont : H Miller, B Cendrars, J Prévert, Picasso, Christian Dior pour lequel il fera des photos de mode.

Il s’intéressera également aux graffitis et ce jusqu’à la fin de sa vie, le MoMA y consacrera une exposition en 1956.

En 1956 il tourne un film documentaire ‘’Tant qu'il y aura des bêtes’’ qui sera primé au festival de Cannes et en 1974 il sera nommé chevalier des Arts et des Lettres.

Brassaï se consacre à la fin de sa vie à la sculpture et à la tapisserie tout en continuant à écrire.

Diane Arbus (1923-1971) La photographe de l'étrange

Diane Nemerov naît à New York dans une famille aisée. A 18 ans elle épouse Allan Arbus et ensemble, ils ouvrent un studio Photo de mode et de publicité. Hormis quelques séries pour des magazines de mode, les affaires ne marchent pas très bien. A cette époque Diane tient un rôle administratif, c’est son mari qui photographie.

A la fin des années 50 le couple finit par se séparer et c’est l’occasion pour Diane de se consacrer à sa passion en devenant photo-reporter pour les grands noms de la presse de l’époque (Esquire, Harper’s, Bazaar…). En parallèle elle développe son travail personnel en abordant sans tabous ni voyeurisme des sujets décalés tels que les concours de beauté du 3 ème âge, le milieu des échangistes et des nudistes, les congrès de jumeaux, etc... Ses portraits noir et blanc vont bien au-delà du simple reportage photo-documentaire, elle pénètre le cœur de ses sujets avec simplicité, sans jugement mais avec une intimité parfois dérangeante voire provoquante.

En 1967 elle expose (la seule exposition de son vivant) une trentaine de ses photos au MOMA de New York au côté de 2 célèbres photographes Lee Friedlander et Garry Winogrand. Diane Arbus alterne période de travail intense et phase de violente dépression.

Elle se suicide à l’âge de 48 ans en juillet 1971 et malgré sa très courte carrière, elle laisse à la postérité de nombreux portraits de personnages anonymes, révélateurs de son univers mystérieux, sombre, aux limites de l’étrange.

Robert Doisneau (1912 – 1994) Photographe humaniste.



Pour en savoir plus sur Robret Doisneau

Robert Doisneau est certainement le photographe français le plus populaire, certains de ses clichés ont fait le tour du monde. Le plus célèbre est sans conteste le baiser de la place de l’hôtel de ville publié dans Life en 1950.

Avant la seconde guerre mondiale Robert Doisneau devient tour à tour photographe publicitaire puis photographe industriel chez Renault pour enfin devenir photographe indépendant. Dès 1946 il rejoint l’agence Rapho pour laquelle il réalisera un grand nombre de reportages sur des sujets aussi divers que variés, en France mais aussi à l’étranger.

Tout comme Brassaï il est fasciné par la Capitale, ses rues pavées, ses monuments, sa lumière. Il immortalisera au plus près de la vie quotidienne les banlieues de Paris et ses habitants durant plus de 40 ans. Son approche humaniste de la photographie l’amènera de bistrots en fêtes foraines en passant par les Halles de Paris et son atmosphère pittoresque, saisissant au vol un instant d’humour ou d’émotion.

Robert Doisneau fut le témoin privilégié d’une époque maintenant oubliée qu’il nous livre au travers de sa sensibilité souvent empreinte de tendresse, parfois teintée de mélancolie.

Ansel Adams (1902-1984) Le photographe écologiste



Ansel Adams découvre très jeune la photographie et fait ses premiers clichés dans le parc Yosemite.

Ecologiste convaincu il rejoint en 1919 le Sierra Club association qui milite pour la protection et la sauvegarde de la nature. En 1930 sa rencontre avec le photographe Paul Strand l’encouragera à vivre pleinement sa passion pour la photographie et les paysages du grand Ouest américain.

Adepte de la chambre grand format il est obsédé par la profondeur de champ et la netteté de ses images, il fondera en 1932 le Groupe f/64, faisant référence à la plus petite ouverture de diaphragme d’un objectif.

Tout en poursuivant son travail sur les paysages,il donnera naissance au concept du Zone System permettant de restituer le plus fidèlement possible une scène sans qu’une partie de l’image soit sur-exposée ou/et sous-exposée.

Ansel Adams utilisera le ZS en jouant sur les 3 étapes (exposition, développement du négatif, tirage de la photo) donnant à ses photographies en noir et blanc une palette de tonalités incroyables. Ses images du Yosemite, du Grand Canyon, de la High Sierra font aujourd’hui partie intégrante du patrimoine photographique américain.